Nous vous avons fait créer une disquette de démarrage de l'installation pour plusieurs bonnes raisons (vérification des lecteurs, aspect pratique etc.).
Cependant, si vous savez déjà un peu utiliser votre ordinateur, et si celui-ci est un ordinateur assez récent, sachez que vous pouvez probablement directement démarrer sans disquette, sur votre CDRom Mandrake.
Il suffit, au démarrage de l'ordinateur, de rentrer dans le BIOS (on y arrive souvent en maintenant la touche [Suppression] enfoncée au tout début du démarrage) et de choisir le démarrage sur le CDRom en premier dans les paramètres, avant le démarrage sur disquette et/ou disque dur.
Mais si vous n'avez jamais fait une telle manipulation, utilisez la disquette que nous avons créé ensemble : tout sera plus sûr et plus simple.
D'autre part, il se peut que votre ordinateur soit déjà configuré pour un démarrage sur le CDRom sans que vous le sachiez.
Pour toutes ces raisons : laissez le CDRom dans son lecteur, la disquette que nous avons créé tout-à-l'heure également, et redémarrez normalement votre ordinateur (Menu « Démarrer + Arrêter » ; redémarrer).
Suivant sa configuration, votre ordinateur se ré-amorcera soit sur le CDRom, soit sur la disquette.
... Mais vous savez comme nous que contrairement aux sirènes du marketing, l'informatique n'est pas une science exacte, et il peut arriver que votre ordinateur soit uniquement configuré sur un démarrage par son disque dur.
Si c'est le cas du votre, lorsque vous aurez redémarrez, vous redémarrerez encore Windows... Point de salut, mais...
... Pas de panique, nous vous indiquons ici comment démarrer sur la disquette que nous avons préparé.
Si votre ordinateur a démarré sur la disquette ou sur le CDRom, vous pouvez passer ces explications un peu rébarbatives.
Lors du démarrage de votre ordinateur, vous devez voir apparaître dès les premiers écrans un phrase du type « Press DEL to enter Setup ». En fait, sur nos ordinateurs, « DEL » peut être soit la touche [Delete], soit [Suppression], soit encore [Suppr], soit [Effacer] etc. C'est généralement la touche en bas à gauche des six touches de votre clavier au dessus des touches fléchées.
Donc, il suffit de maintenir cette touche pendant le démarrage pour faire apparaître le setup du BIOS de votre ordinateur. Ces termes barbares désignent simplement les paramètres qui sont conservés par le matériel, indépendamment des systèmes d'exploitations et de toute alimentation électrique du secteur (vous savez, les paramètres tels que la date, celle qui devait déclencher le grand bogue selon nos plus grand gourous du marketing informatique...).
Une fois dans le setup, vous devez déplacer la sélection avec les flèches du clavier : pas de souris ici.
Déplacez votre sélection sur un titre qui doit ressembler à « BIOS FEATURES SETUP », et validez par la touche [Entrée] du pavé numérique (une bonne habitude à prendre, au lieu d'utiliser la touche de retour à la ligne).
Ceci vous ouvre un autre écran, où vous devez voir pleins de paramètres, dont celui qui nous intéresse : « BOOT SEQUENCE ». Si ce paramètre n'existe pas, recherchez ce qui peut lui ressembler (BOOT DEVICE, STARTUP etc.). Déplacez votre curseur sur les paramètres correspondants, et jouez avec vos touches [+] et [-] pour définir « A » ou « Floppy » en premier, « C », « IDE0 », ou « Hard Disk » en second.
Ressortez de cet écran avec la touche [Echap] (ou [Escape], [Esc]). Recherchez « SAVE AND EXIT SETUP », et si on vous pose une question style « SAVE to CMOS ? » tapez « Y », ou « Yes », (ou « O », ou « Oui ») pour que votre ordinateur prenne en compte votre modification. Validez enfin avec [Entrée] (oui, celle du pavé numérique : très bien !).
Comme nous vous l'avons dit au début, ce livre traite d'une installation complète de Linux sur un micro-ordinateur, comme système d'exploitation...
Mais vous pouvez bien sûr vouloir à tout prix garder votre ancien système également opérant, et choisir lequel utiliser à chaque démarrage de votre ordinateur. Plusieurs solutions sont possibles à ce niveau, en partant du redimensionnement de vos partitions existantes avec formatage de partitions supplémentaires, jusqu'au reformatage et repartitionnement complet de tous vos disques, et réinstallation de tous vos systèmes.
Pour notre part, nous vous conseillons de conserver votre ancien système « pour le cas où... », mais de profiter de Linux complètement. Car pour des multiples raisons qui dépasseraient le nombre de pages de ce livre, vous y avez intérêt. Disons pour résumer que ce sera plus simple et plus efficace.
Pour ce faire, nous allons partir du principe que vous êtes dans le cas de 99,99% des nouveaux utilisateurs Linux : Vous disposez d'un ordinateur avec un système Windows déjà pré- installé sur une partition unique qui occupe toute la place sur votre disque dur...
Cependant, sachez que vous pouvez tout-à-fait simplement installer Linux sur un disque dur supplémentaire que vous aurez acheté pour l'occasion, et conserver votre ancien système et vos données en l'état sur le disque d'origine de votre ordinateur. Dans ce cas de figure, toutes les explications qui suivent restent valables, mais vraiment, permettez-nous d'insister : restons simple et faisons des économies !
Bravo, vous avez pris la bonne décision !
Donc, vous avez redémarré votre ordinateur avec la disquette préparée et le CDRom Mandrake 7 dans leurs lecteurs respectifs.
Vous allez voir tout un tas de lignes que vous n'avez jamais vu lors du démarrage de votre ordinateur : Linux, dans une version spéciale pour son installation, se charge... Si vous êtes déjà émus à ce stade, c'est que vous avez compris que vous vivez un grand moment. Sinon, ne désespérez pas, ce moment ne va plus se faire attendre !
La première image que vous voyez, c'est la chapeau Mandrake, avec quelques lignes de texte. Pour que tout soit plus pratique, activez votre pavé numérique avec la touche [Num Lock] (ou [Verr Num]) de manière à pouvoir utiliser les touches nombre éventuellement.
Vous pouvez maintenant directement taper (pas trop fort !) sur la touche [Entrée] du pavé numérique, ou attendre quelques secondes que l'installation se lance automatiquement.
Vous arrivez sur le premier écran de « DrakX », la nouvelle interface d'installation graphique de Mandrake. Ce premier écran sera toujours en anglais, et il vous demande de choisir votre langue d'installation de Linux. Vous pouvez utiliser la souris ou les flèches du clavier pour choisir « French (Français) » dans la liste. Cliquez ensuite sur le bouton [Ok] ou validez avec la touche [Entrée] (vous savez maintenant laquelle !).
Vous arrivez sur l'écran suivant :
Cet écran vous demande le type d'installation que vous désirez. Cliquer sur [Recommandée] assurera une installation quasiment complètement automatique, y compris le repartitionnement de votre disque dur, avec la conservation de votre système actuel. Si vous voulez aller vite, conserver votre système Windows existant, ne pas trop vous embêter, c'est le choix qui vous convient. Si par contre vous voulez supprimer votre système existant pour le remplacer par Linux, ou simplement décider vous-même de la taille de vos partitions, choisissez [Personnalisé] et ensuite [Normale] quand le choix se présentera. Nous vous indiquons ci-après comment partitionner votre disque pour des performances optimales. Suivant votre choix, vous verrez ou non certains des écrans présentés dans cette section. Dans tous les cas, votre système sera correctement installé.
Par exemple, l'écran suivant peut apparaître si vous avez une carte SCSI, mais dans la plupart des cas vous ne le verrez pas :
Ensuite, Viendra celui-ci :
Il vous demande s'il s'agit d'une mise à jour de votre système Linux, ou si vous voulez l'installer. Bien sûr, cliquez sur le bouton [Installation] ! Dans le cas d'une installation personnalisée, vous ouvrez ainsi le logiciel DiskDruid, qui va vous permettre de partitionner votre disque pour une utilisation optimale de votre Linux. Vous vous souvenez ? Plutôt que de vous emmener dans des explications longues et complexes sur les choix de partitionnement, nous vous indiquerons les partitions à créer, et leur tailles.
Dans le cas d'une installation recommandée, DiskDruid travaillera automatiquement pour vous, sans même se montrer... Mais dans le cas d'une installation personnalisée, vous verrez l'écran suivant.
Voici donc DiskDruid :
Vous avez peur que tout ce qu'il y a sur votre disque disparaisse (vos données, vos logiciels, votre système Windows) ? Si vous n'avez pas confiance, éteignez votre ordinateur maintenant (oui, sauvagement et rageusement, avec le bouton d'alimentation !), et faites-vous monter un autre disque dur pour installer Linux, ou sauvegardez vos données sous Windows de la manière qu'il vous plaira. Vous reviendrez quand tout sera prêt. Sinon, bienvenue dès maintenant au club des Linuxiens : vous avez tout compris !
Comme nous vous l'avons dit, si vous avez opté pour une installation recommandée, tout se fera automatiquement et vous pouvez passer cette section. Mais dans le cas d'une installation personnalisée, vous aurez besoin des indications suivantes.
Ne soyez pas trop séduits par le bouton [Partitionnement automatique], car les choix qu'il propose ne sont pas les meilleurs.
Vous êtes prêts ? Bon.
Voici deux procédures. La première conserve votre système Windows existant, la seconde le remplace entièrement par Linux. Si vous êtes un nouvel utilisateur Linux, il est probablement plus judicieux de conserver votre système actuel en supplément, ne serait-ce que pour vous rassurer dans vos premières explorations et vous permettre de continuer à utiliser votre ordinateur « comme avant » si le besoin se présentait. Donc, dans ce cas, choisissez plutôt la première option.
Première option (Linux + ancien système) :
Si votre système actuel est installé sur toute la capacité de votre disque dur, comme c'est généralement le cas si vous n'avez jamais rien touché, vous devriez voir un grand rectangle bleu, symbolisant la partition Windows de votre disque.
Cliquez sur le rectangle bleu pour le sélectionner
Choisissez [Redimensionner]
Vous vous souvenez, nous avons noté la taille de vos données dans notre préparation : c'est le moment de s'en servir : conservez une marge supplémentaire minimale de 300 à 500 Mo par rapport à leur taille. Si par exemple vos données occupaient 700 Mo, saisissez « 1000 » dans la rubrique, et validez.(une bonne idée, c'est de fixer « 2000 » pour rester relativement à l'aise dans votre système Windows existant. Notre expérience nous montre que 2000, c'est-à-dire 2 Giga-octets, est un bon choix dans la plupart des cas.)
Choisissez maintenant [Point de montage]
Dans
la rubrique « Point de montage »,
saisissez
« /mnt/windows » (sans guillemets
ni espaces !) et validez. C'est important pour pouvoir accéder
à vos données Windows depuis Linux, simplement.
Cliquez maintenant sur la partie blanche qui est apparue à droite de votre rectangle bleu. Cette partie symbolise l'espace libéré sur votre disque pour créer les partitions dédiées à Linux.
Cliquez
sur [Créer]. Vous voyez apparaître une boîte de
dialogue. Vérifiez les données suivantes, ou
entrez-les si elles n'apparaissent pas :
Secteur de début
= (laissez la valeur existante)
Taille en Mo = 14
Type système
de fichiers = Linux native
Point de montage = /boot
Cliquez
sur [Ok]
Cliquez sur la partie blanche restante
Cliquez
sur [Créer]. Vous voyez apparaître une boîte de
dialogue. Vérifiez les données suivantes, ou
entrez-les si elles n'apparaissent pas :
Secteur de début
= (laissez la valeur existante)
Taille en Mo = 1500
Type
système de fichiers = Linux native
Point de montage =
/
Cliquez sur [Ok]
Cliquez sur la partie blanche restante
Cliquez
sur [Créer]. Vous voyez apparaître une boîte de
dialogue. Vérifiez les données suivantes, ou
entrez-les si elles n'apparaissent pas :
Secteur de début
= (laissez la valeur existante)
Taille en Mo = 127
Type
système de fichiers = Linux swap
Point de montage =
(vide)
Cliquez sur [Ok]
Cliquez sur la partie blanche restante
Cliquez
sur [Créer]. Vous voyez apparaître une boîte de
dialogue. Vérifiez les données suivantes, ou
entrez-les si elles n'apparaissent pas :
Secteur de début
= (laissez la valeur existante)
Taille en Mo = 250 (minimum, ou
glissez au maximum)
Type système de fichiers = Linux
native
Point de montage = /home
Cliquez sur [Ok]
Sautez maintenant la seconde option, et continuez...
Seconde option (Linux seul) :
Cliquez sur [Tout supprimer]
Cliquez sur la partie blanche qui est apparue
Cliquez
sur [Créer]. Vous voyez apparaître une boîte de
dialogue. Vérifiez les données suivantes, ou
entrez-les si elles n'apparaissent pas :
Secteur de début
= 1
Taille en Mo = 10
Type système de fichiers = Linux
native
Point de montage = /boot
Cliquez sur [Ok]
Cliquez sur la partie blanche restante
Cliquez
sur [Créer]. Vous voyez apparaître une boîte de
dialogue. Vérifiez les données suivantes, ou
entrez-les si elles n'apparaissent pas :
Secteur de début
= (laissez la valeur existante)
Taille en Mo = 1500
Type
système de fichiers = Linux native
Point de montage =
/
Cliquez sur [Ok]
Cliquez sur la partie blanche restante
Cliquez
sur [Créer]. Vous voyez apparaître une boîte de
dialogue. Vérifiez les données suivantes, ou
entrez-les si elles n'apparaissent pas :
Secteur de début
= (laissez la valeur existante)
Taille en Mo = 128
Type
système de fichiers = Linux swap
Point de montage =
(vide)
Cliquez sur [Ok]
Cliquez sur la partie blanche restante
Cliquez
sur [Créer]. Vous voyez apparaître une boîte de
dialogue. Vérifiez les données suivantes, ou
entrez-les si elles n'apparaissent pas :
Secteur de début
= (laissez la valeur existante)
Taille en Mo = 250 (minimum, ou
glissez au maximum)
Type système de fichiers = Linux
native
Point de montage = /home
Cliquez sur [Ok]
Après une de ces deux options :
Vous devez maintenant voir un écran ressemblant à celui de l'image suivante (ne vous fiez pas aux couleurs et tailles de partitions de l'image, chez vous ce sera forcément différent ; par exemple si vous avez conservé votre système Windows, vous aurez en plus un rectangle bleu avec le point de montage « /mnt/windows » si vous avez suivi nos indications) :
Voilà, nous avons attribué toutes les partitions utiles. Il nous reste à valider ces choix, et à formater nos disques. Cliquez donc sur [Terminer], et vous obtiendrez un dialogue de confirmation « la table des partions de hda va maintenant être écrite sur le disque ». Cliquez [Ok] bien sûr.
Puis un dialogue vous demande de choisir les partitions à formater. Bien sur, si vous voulez conserver Windows ou un autre système, ne sélectionnez pas sa partition (la premiere), elle serait effacée ! Par contre, veillez à ce que tous les autres choix soient sélectionnés (boutons enfoncés) comme ça devrait être le cas par défaut.
Ensuite, la procédure s'exécute :
Après le formatage, tous les logiciels du système s'installent (ils sont appelés paquetages). À ce stade, vous pouvez aller vous faire un petit café (mais vous pouvez prendre aussi du thé, ou un grand café, si vous préférez) car cela peut durer un moment.
Disons même un certain temps, qui va dépendre de la rapidité de votre ordinateur. Ne soyez pas surpris si ce « certain temps » dure plus d'une heure : en effet, pendant cette opération plusieurs centaines de Mega Octets sont décompressés et recopiés, et organisés sur votre disque dur... Vous savez, dans vos armoires metalliques...
Dès que l'écran qui vous demande dans quel fuseau horaire vous êtes apparaît, on peut dire que la partie la plus longue du travail est terminée.
Par défaut, cet écran vous propose « Europe/Paris ». Dans bien des cas, ce sera notre configuration. Si vous êtes dépendant d'un autre fuseau, libre à vous de le choisir dans la liste.
Cliquez ensuite sur [Ok].
« Désirez-vous configurer une imprimante ? » Là aussi, supposons que vous avez une imprimante reliée directement à votre ordinateur sur sont port parallèle (si vous avez une imprimante sur votre ordinateur, c'est fort probablement le cas). Nous cliquons sur [Oui].
« De quelle imprimante s'agit-il ? » Cliquons sur [Imprimante locale], et laissons la procédure détecter le matériel.
« Sur quel périphérique votre imprimante est-elle connectée ? » si rien n'apparaît dans la rubrique, saisissez « /dev/lp0 »
« Quel type d'imprimante possédez-vous ? » Si votre imprimante n'est pas sélectionnée, essayez de la choisir dans la liste. Si elle n'est pas présente, choisissez une imprimante générique de sa marque. Sinon, choisissez « HP DeskJet/DeskJet Plus » dans le cas d'une imprimante à jet d'encre, ou « HP LaserJet » dans le cas d'une imprimante laser. Il y a des chances que votre imprimante fonctionne avec ces pilotes, même si toutes ses possibilités ne sont pas exploitées. Cliquez sur [Ok].
Bien sûr, tout est mieux si votre imprimante est listée dans le matériel supporté (voir liste en annexe)...
Choisissez ensuite vos options d'imprimante. Vous aurez probablement à sélectionner « A4 » comme taille de papier, et à choisir au mieux suivant les caractéristiques de votre imprimante. Une fois vos options déterminées, cliquez sur [Ok].
« Désirez-vous tester l'impression ? » Cliquez [Non] : ne perdons pas de temps ici (nous reviendrons sur l'impression quand nous utiliserons Linux). Vous voyez apparaître alors :
« Mot de passe root »... Mais que peux donc vouloir dire ce charabia ?
Ne paniquons pas. Respirons profondément, et tâchons de comprendre tout ça.
« root » en anglais veut dire « racine, source, fondement, base... ». On comprend qu'il s'agit là d'une notion importante. On traduit en français l'utilisateur système dénommé « root » par « super-utilisateur ». Mouais (exclamation tendant à montrer notre faible conviction). Nous lui préférons cette autre traduction : administrateur système.
Même si vous êtes seul sur votre ordinateur, celui-ci aura au minimum deux utilisateurs (users en anglais) : vous-même, lorsque vous installez des programmes et configurez ses fonctions, et... Vous aussi, mais lorsque vous l'utilisez pour vos travaux quotidiens !
Nous passerons toutes les explications lourdes de l'administration (c'est-à-dire l'installation et la maintenance) de systèmes réseau multi-tâches et multi-utilisateurs comme UNIX pour ne retenir qu'un notion importante dans notre cas : Pour les taches d'administration de votre machine, vous devez pouvoir accéder à tous les éléments du système, par exemple pour en supprimer ou en modifier. Ça on le comprend aisément. Par contre, pour son utilisation normale (quand vous écrivez des lettres philosophiques, créez des images sublimes, ou naviguez sur Internet) il est préférable de protéger le système de toute fausse action de quelconque provenance (erreur programme, mauvaise manipulation etc.) de manière à ne pas perdre de temps inutilement, et à conserver un système parfaitement fonctionnel et toujours optimisé, comme au premier jour.
Dans Linux, l'administrateur de premier niveau, celui qui a toujours accès à tout, s'appelle « root ». Les autres utilisateurs peuvent s'appeler comme il plaira à « root », puisque c'est lui qui décide... Et comme root, c'est vous...
Pour enfoncer le clou : lorsque vous installerez des éléments de votre système, ou des logiciels supplémentaires, vous vous connecterez en tant que « root »(on verra plus loin comment). Dans tous les autres cas, vous vous connecterez en tant qu'utilisateur normal : ceci vous garantira un système des plus stables.
Donc nous voici devant l'écran qui nous permet de choisir un mot de passe pour « root ». Même si vous pouvez ne pas choisir de mot de passe, nous vous conseillons quand même d'en affecter un, c'est une bonne habitude à prendre.
Retenez bien ce mot de passe : il vous sera demandé à chaque fois que vous voudrez accéder à votre ordinateur en tant que « root » !
Retapez-le dans la rubrique de confirmation, car il est masqué par des astérisques lors de sa saisie (parfois même rien n'apparaît !), et une erreur est toujours possible...
Dernière chose pour le choix de ce mot de passe : nous vous conseillons un mot de plus de quatre caractères, sinon vous verrez apparaître ceci :
Bon, vous avez choisi et saisi votre mot de passe administrateur « root ». Cliquez sur [Ok].
Maintenant, vous devez choisir vos coordonnées d'utilisateur. Vous pouvez entrer de nombreux utilisateurs, mais pour l'exemple lors de notre première installation, nous allons nous contenter de vous donner la procédure une seule fois (vous la répéterez autant que vous voulez). L'écran suivant est apparu :
Saisissez un nom. Il peut être composé d'espaces et d'autres caractères, exactement comme votre vrai nom. Par exemple «Jos Répa». Avec une tape sur la touche [Tabulation] (les deux flèches aller-retour à côté du « a » du clavier), vous constatez qu'un login vous est déjà proposé, composé du premier mot de votre nom en minuscules (jos dans notre exemple).
Mais qu'est qu'un login, runtudjiu ?! « Se loguer dedans » n'exprimant pas exactement notre reconnaissance francophone de ce terme typiquement informatique, traduisons-le par « Nom de l'utilisateur pour sa connexion ». Déjà, nous comprenons mieux.
Que vous allumiez un ordinateur, ou que vous y accédiez par un réseau, celui-ci vous identifie comme voulant vous « connecter » à son système. Comme dans la vraie vie pour rentrer dans une pièce vous toquez d'abord, puis vous franchissez le seuil si on vous accepte en reconnaissant votre voix, avec un ordinateur vous devez lui indiquer qui vous êtes (le fameux login), de manière sûre (un mot de passe attaché à votre login) avant de pouvoir pénétrer dans ses ressources.
Donc, L'écran vous propose un nom de login basé sur le premier mot du nom. Vous pouvez tout-à-fait en changer, sachant qu'il vous faudra le saisir à chaque allumage de votre système. Évitez donc un mot comme « anticonstitutionnellement », sous peine d'être très vite énervé dès le matin...
Pour notre exemple, conservons « jos ».
Choisissez maintenant votre mot de passe d'utilisateur normal « jos », et saisissez-le. Attention encore à ce qu'il ne soit pas trop pénible à saisir, et surtout à bien le retenir !
Ressaisissez-le dans la rubrique « confirmation », pour la vérification de la bonne frappe, et cliquez sur [Accepter].
Vous pouvez continuer pour d'autres utilisateurs, ou cliquer sur [Terminer]. Dans ce cas l'écran suivant apparaît :
Vous vous souvenez de la deuxième disquette que nous avons formaté au début ? C'est le moment de la placer dans le lecteur de disquettes, à la place de celle qui y est déjà !
Cliquez ensuite sur [Ok], et validez l'écran de confirmation qui s'affiche. Un autre écran vous demande de patienter pendant la création de la disquette... Puis restez vigilant, car la configuration de vos éléments graphiques arrive sans prévenir...
Vous allez voir votre écran clignoter, devenir gris... C'est le système d'installation qui teste votre configuration.
La procédure automatique fonctionne très bien, mais hélas elle ne propose pas toujours les réglages d'écran les plus pratiques. Lorsque le système vous demande si vous êtes satisfait, vous avez 10 secondes pour cliquer sur [Non]. Faites-le si vous connaissez les capacités de votre écran au niveau de sa résolution (si vous nous avez écouté lors de la préparation, vous les connaissez !).
Si vous n'avez pas eu le temps de cliquer sur [Non], ne vous inquiétez pas, nous y reviendrons lors de la configuration de votre système dans la troisième partie de ce livre.
Par défaut, DrakX vous a probablement proposé une résolution de 800*600 en 32 bits de couleurs, mais nous vous conseillons de choisir une résolution de 1024*768 avec des couleurs 16 bits. Vous travaillerez plus confortablement de cette façon.
Attention, ne jouez pas aux apprentis sorciers dans cette phase, car vous pouvez endommager votre matériel. Ne choisissez jamais des valeurs supérieures à ce que peut supporter votre écran ou votre carte graphique.
Dans le pire des cas, si vous faites une fausse manoeuvre et que tout se bloque, ou que vous entendez un sifflement suspect dans votre ordinateur ou votre écran, il vaux mieux immédiatement éteindre par l'alimentation (le bouton « power » d'allumage), quitte à recommencer toute l'installation. Mais rassurez-vous : si vous avez suivi nos instructions, tout se passera très bien.
Une fois vos réglages effectués si vous avez refusé les réglages par défaut, cliquez sur le mot « Quitter » de la liste des réglages vidéo.
Le système vous demande alors s'il doit « ignorer les changements », vous cliquez bien sûr sur [Non] pour que vos réglages soient pris en compte.
Enfin, l'installation vous propose d'activer le serveur X (c'est ce qui permet de profiter de l'interface graphique) automatiquement lors du démarrage du système. Acceptez cette honnête proposition.
Vous devriez ensuite voir apparaître l'écran suivant :
Ce qui veut dire en gros « félicitations, vous avez fini ! ».
Vous pouvez retirer la disquette de votre lecteur (et laissez le CDRom qui refusera de sortir...) et cliquer sur [Ok]. Patientez pendant l'achèvement de la procédure, qui se terminera par le redémarrage automatique de votre ordinateur.
Lors du premier démarrage, il vous est demandé votre login et votre password (mot de passe).
Saisissez « root » comme login, et saisissez le mot de passe pour root que vous avez choisi lors de l'installation, puis validez (oui, touche [Entrée] du pavé numérique, c'est bien !).
L'interface graphique KDE, livrée et configurée par défaut dans votre Linux Mandrake, est chargée. Nous y reviendrons également dans la troisième partie de ce livre.
Lors de notre installation, nous avons choisi soit la configuration « recommandée », soit la personnalisée « normale ». Elle comporte tous les éléments pour que vous puissiez utiliser et apprendre votre système Linux correctement.
Cependant, Linux peut être employé de multiple manières dédiées: serveur de fichier, serveur d'applications, station de travail, serveur d'impression, avec ou sans réseau, et une combinaison de tout cela.
Vous pouvez relancer l'installation de Linux Mandrake, et choisir « mise à jour » à la place d'installation pour compléter des éléments du système, si jamais il vous en manque.
Mais pour notre première installation et configuration de Linux, ainsi que pour notre apprentissage correct et notre maîtrise du système, nous utiliserons ce qui est installé lors d'une installation recommandée type, ou une installation personnalisée normale, c'est-à-dire celle que nous venons de terminer ! Et vous verrez que tout ce qui est nécessaire est déjà là !
Et oui, il existe un moyen pour installer sous Linux des logiciels conçus à l'origine pour Windows... Ce moyen s'appelle le projet « WinE », et est encore actuellement en phase de développement, mais peut être utilisé sur des applications non « critiques » (qui ne demandent pas la stabilité requise pour tout système stratégique). Souriez : vous n'avez rien d'autre à faire que de le configurer et de l'utiliser, il est déjà installé avec votre Linux Mandrake 7 ! Nous verrons plus loins comment.
Sommaire|Chapitre suivant