Le futur du Wap
L'internet sur un téléphone portable : Wap (Page 9)
Un espion dans le téléphone !
L'armée américaine ayant débridé le système GSM, il sera bientôt possible de repérer un utilisateur de mobile à dix mètres près en temps réel... de quoi constituer des bases de données très précises et de pister les utilisateurs.
D'après le directeur de la communication de la Cnil (commission nationale de l'informatique et des libertés), Thierry Jarlet " On ne peut pas, aujourd'hui, ne pas être localisé, car c'est le propre de la téléphonie mobile et des technologies convergentes de l'information. Cette information permet tout simplement à l'opérateur de pouvoir passer les communications à l'abonné ou qu'il soit. En revanche, la question se pose en des termes différents lorsque cette donnée est employée à d'autres fins., notamment commerciales.".
L'ART se dit peu concerné par le problème de la traçabilité : " C'est plutôt le travail de la Cnil. Cela dit, le bon sens veut que l'utilisateur ne souscrive pas l'option localisation s'il ne veut pas être localisé. "
Deux techniques de localisation existent :
- Le GPS (Global Position System), localise un appareil par un système de satellites. Ce système présente plusieurs inconvénients : il coûte cher, et pas très précis (il ne passe pas les murs)
- La triangularisation: le réseau des mobiles GSM est basé sur un ensemble de cellules : un utilisateur se trouve toujours dans une cellule principale et est couvert par deux autres (pour éviter les coupures de communication en cas de déplacement). Il est possible de détecter la position de l'utilisateur en recoupant les informations provenant de ces trois cellules. Cette localisation est fiable, mais repose sur la concentration des cellules (et dans certaines régions, les cellules ont un rayon de 30km....).
Conclusion
Pour le moment, il est urgent d'attendre. Le Wap présente un concept très novateur, mais qui est encore trop délicat pour être mis en œuvre de manières satisfaisante.
Les restrictions imposées par les téléphones et le réseau actuel (écrans trop petits, clavier pas pratiques, vitesse du réseau limitée à 9,6 kbits/s) empêchent un véritable surf sur Internet à partir d'un mobile.
De plus, la technologie SMS (Short Message Service) est bien implantée dans les moeurs. " Des chercheurs en télécoms norvégiens, de chez Teleplan, annoncent un âge d'or du SMS, grâce à la montée en charge du WAP. Selon Asgeir Myhre, responsable de Teleplan, " les utilisateurs de SMS enthousiastes, ne sont pourtant pas prêts à acheter un nouveau terminal, juste pour qu'il soit compatible Wap. Dans deux ans, l'utilisation de SMS triplera". Notons que le marché européen des messages représente en moyenne un milliard de SMS par mois (60 millions en France).
Quand à la concurrence, elle n'entend pas rester inactive. Le groupe britannique Logica, lance un nouveau service m-WorldGate. "Basé sur la technologie japonaise i-mode (mise au moint par NTT DoCoMo), m-WorldGate fonctionnera sur des téléphones cellulaires dotés d'un navigateur cHTML, version compressée du langage utilisé sur le Web". Ce service utilise le langage cHTML qui éauipe déjà plus de 11 000 sites au Japon. "Il faut dire que l'interface est séduisante. Elle supporte des illustrations en couleur, des animations au format GIF et du son au format Midi. La nouvelle version intégrera le langage Java et sera adaptée au cryptage 128 bits SSL, supposé sécuriser les paiements en ligne. Aux opérateurs, donc, de décider de l'avenir du WAP." [voir l'article de 01net.com]
Enfin, deux questions ne sont pas vraiment résolus :
- A l'aube de l'explosion de l'offre de services Wap. Quel sera le mode de facturation de tous les services offerts ? Aujourd'hui, le mode retenu est la facturation au temps de connexion. Avec le taux de transfert offert par le réseau GSM, la facture monte vite ! Une solution serait de passer par un mode de facturation au volume transféré. Lire l'article " Le Wap cherche encore sa poule aux œufs d'or " de 01net sur le sujet.
- L'utilisation du mobile pourrait être limité, ceux-ci pourraient êre dangereux pour la santé. Lisez l'article de 01net.com traitant de ce sujet (daté du 21 juin 2000).
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